François-Michel Lambert raconte son expérience en tant qu’ancien député

Le député François-Michel Lambert est connu pour son engagement en faveur de la légalisation du cannabis. En mai 2021, il a effectué un geste fort en brandissant un joint à l’Assemblée nationale, suscitant la colère de certains de ses collègues. Dans son livre Cannabis Ecce Homo, il explique les raisons de son combat. Malgré le fait qu’il ne consomme pas de cannabis lui-même, il considère que la répression est devenue excessive sous la présidence d’Emmanuel Macron. Selon lui, il n’y a aucune raison de poursuivre et de condamner des consommateurs de cannabis qui ne posent pas de danger pour la société.

En tant que député des Bouches-du-Rhône, François-Michel Lambert est également conscient des problèmes liés au trafic de drogues dans sa circonscription. Il estime que la légalisation du cannabis permettrait de lutter contre ce trafic et de libérer des espaces de vie pollués par cette activité. De plus, il souligne l’importance des rentrées financières que cela générerait pour l’État. Selon lui, la légalisation du cannabis pourrait rapporter entre 2 et 3 milliards d’euros via la fiscalité et créer jusqu’à 50 000 emplois.

L’un des arguments les plus forts en faveur de la légalisation du cannabis est l’amélioration de la santé publique. En effet, dans un marché noir, la qualité et la nature des produits vendus ne peuvent pas être contrôlées. La légalisation permettrait de garantir la qualité des produits et de mieux protéger la santé des consommateurs.

Pour François-Michel Lambert, la légalisation du cannabis représente également une opportunité pour l’économie française. La France est un grand producteur de chanvre, une plante bénéfique pour les sols et qui ne nécessite pas l’utilisation de produits chimiques. En permettant la production et la vente de cannabis, de nombreux emplois pourraient être créés et le pays pourrait en tirer des bénéfices économiques importants.

Cependant, François-Michel Lambert insiste sur le fait que la légalisation ne signifie pas une liberté totale. Il propose un contrôle de la vente par l’État et la mise en place de certaines restrictions, similaires à celles régissant la vente d’alcool. Il serait par exemple interdit de conduire avec un certain taux de THC dans le sang et la vente de cannabis aux mineurs serait interdite. Il suggère également un suivi des consommateurs pour les aider à sortir d’une éventuelle addiction, bien que peu de consommateurs de cannabis développent une dépendance par rapport aux fumeurs de tabac.

En ce qui concerne la distribution des différents produits dérivés du cannabis, François-Michel Lambert propose de définir et d’encadrer les usages. Il envisage de confier cette tâche aux buralistes, qui pourraient contrôler la vente et fournir des conseils aux consommateurs. À terme, l’ouverture de magasins spécialisés et l’équivalent des coffee shops néerlandais pourraient être envisagés.

Le combat en faveur de la légalisation du cannabis n’est pas sans obstacles. François-Michel Lambert estime que la principale opposition vient des forces de l’ordre, pour qui la répression du cannabis est une priorité depuis de nombreuses années. Certaines personnes craignent également que la société française ne soit pas prête pour une telle évolution et que cela entraînerait des dérives. Néanmoins, François-Michel Lambert est optimiste et estime que la légalisation du cannabis en France est inévitable, notamment sous la pression des pays voisins.

En conclusion, François-Michel Lambert est convaincu de la nécessité de légaliser le cannabis en France. Il considère que cela permettrait de lutter contre le trafic de drogues, de générer des revenus pour l’État et de créer de nombreux emplois. Il pense que la société française évolue et sera prête à accepter la légalisation du cannabis dans les prochaines années. Il reste donc optimiste quant à l’avenir du cannabis en France.